Laurent Proux

Peinture

Laurent Proux est un peintre français né à Versailles en 1980. Il est diplômé de l’Ecole Supérieure des Beaux-Arts de Lyon. Il enseigne à l’Institut Supérieur d’Art de Toulouse (IsdAT) et son travail est représenté par la galerie Semiose, à Paris.

En peinture ou en dessin, Laurent Proux produit une imagerie puissante et inédite, qui cherche à résoudre par des choix formels les questions soulevées par ses sujets. Qualifié par certains de réaliste en raison des objets représentés – machines industrielles, lieux de travail, corps sexualisés, etc. –, son style s’émancipe par l’exploration continuelle de solutions picturales, intégrant aberrations, télescopage de plans et couleurs artificielles, définitivement affranchies de l’opposition entre figuration et abstraction. Le corps humain est traité par fragments, exagérations et silhouettes, pour mieux le rapprocher d’un corps-machine, politisé et violenté, souvent dérangeant, parfois sentimental. Construisant l’espace de son tableau comme une scène à la lisibilité altérée, l’artiste adresse à l’attention du spectateur une énigme visuelle et intellectuelle à arpenter du regard.

Ses œuvres sont conservées parmi les collections du Centre National des Arts Plastiques (CNAP), des Fonds régionaux d’art contemporain (FRAC) Occitanie et Limousin et du Fonds Municipal de la Ville de Paris (FMAC). Son travail a fait l’objet d’expositions au Mana Contemporay Chicago (US), au Shanghai Art Museum (CN), au Center for Contemporary Arts de Moscou (RU), au Musée d’art contemporain de Lyon (FR), au FRAC Limousin à Limoges (FR), et au Lieu Commun à Toulouse (FR).

La pratique picturale de Laurent Proux se nourrit du conflit entre le corps des sujets et l’espace qui les entoure. À Madrid, il vient sonder le monde du travail pour en imprimer l’essence dans une série de tableaux. Sur le modèle des Fileuses de Velázquez, dont le titre exact – La légende d’Arachné – souligne l’apport mythologique explicite, il se plonge dans l’univers des métiers de main dans une visée à la fois sociologique et transcendantale.

En explorant les quartiers populaires et industriels de Madrid, Laurent Proux part à la rencontre d’une ville cosmopolite et multiculturelle. Son exploration commence ainsi par un inventaire des métiers, remontant quand il le peut les filières de production et d’approvisionnement. La question des enjeux picturaux que revêtent ces réseaux d’échanges, parfois aussi fragiles qu’invisibles à l’œil nu, se retrouve ainsi au centre d’un projet qui réfléchit autant sur la peinture elle-même que sur le monde dans lequel elle s’inscrit et qu’elle cherche à capter.

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