Alix Boillot
Installation Scénographie SculptureAlix Boillot (France, 1992) conçoit des sculptures, des installations, des scénographies, des performances et des éditions. Elle est diplômée de l’École nationale supérieure des Arts Décoratifs de Paris. Elle crée des pièces éphémères et récolte les traces, les reliques de ce qui définit notre humanité, avec une préférence pour ce qui n’a d’autre valeur que celle qu’on y accorde – l’imaginaire, le simulacre, la croyance, l’immatériel. À une autre échelle, elle conçoit des espaces non rentables, potentiels, qu’elle donne à habiter : le vide devient une invitation.
Son travail a notamment été présenté à la Ménagerie de Verre (Paris), aux SUBS (Lyon), à la Fondation Ricard (Paris), à l’église Saint Ignace à l’occasion de la Nuit Blanche (Paris), à Plastique Danse Flore (Versailles), au CND (Pantin), au CNDC (Angers), au Festival d’Automne (Paris) et au Festival d’Avignon.
Parmi de nombreuses collaborations, elle a travaillé avec César Vayssié, Ivana Müller, Ola Maciejewska, Robert Cantarella, Dominique Gilliot, Anaïs de Courson, Émilie Labédan, Julien Lacroix.
À la Villa Médicis, Alix Boillot approfondit ses recherches sur l’eau et sur les contenants (naturels ou artificiels) qui définissent sa forme. Des lacs aux fontaines, l’eau s’y dépose lourdement, horizontalement. Ses recherches s’élargissent à l’eau qui déborde de ces limites rationnelles : l’eau bénite, celle des rituels de toute religion ; l’eau des sources qui irrigue de nombreux mythes ; les âmes humides et mouvantes de la mélancolie. Rome, née du Tibre et maîtresse de la gestion des eaux, la Villa Médicis, ses jardins et bassins, les cérémonies du Vatican voisin, composent un terrain de recherche et d’expérimentation idéal pour approcher ce corps poétique et politique. Émergeront des sculptures qui coulent et s’érodent.