Éric Minh Cuong Castaing et Anne-Sophie Turion
DanseEric Minh Cuong Castaing
Diplômé de l’école de l’image des Gobelins à Paris, le chorégraphe et artiste visuel Eric Minh Cuong Castaing a été pendant plusieurs années graphiste dans le cinéma d’animation. Intéressé par les écritures chorégraphiques en temps réel, il découvre d’abord le hip-hop en 1997, puis le butoh et la danse contemporaine. Au sein de sa compagnie Shonen (« jeune garçon » en japonais), il met en relation danse, nouvelles technologies (robots humanoïdes, drones, réalité augmentée…) et corps in situ in socius dans des spectacles, installations, performances, films. Son travail est diffusé en France et en Europe (Palais de Tokyo, Tanzhaus NRW Dusseldorf, Festival de Marseille, Charleroidanse, Nuit Blanche Paris 2018…) et a reçu différents prix (Audi talents 2017, Bourse Beaurmarchais Sacd Danse ou encore le prix de la jeune création contemporaine LE BAL-ADAGP en pour l’année 2021). Eric Minh Cuong Castaing est artiste associé au Ballet National de Marseille (2016-2019), puis à partir de 2020 à la Comédie de Valence.
Anne-Sophie Turion
Anne-Sophie Turion est plasticienne et performeuse. Sur scène ou dans l’espace public, à travers la performance, la création sonore ou les arts visuels, elle s’attaque au réel et le re-qualifie pour le faire basculer du côté de la fiction.En 2014, elle fonde avec Jeanne Moynot la compagnie Le parc à thèmes avec laquelle elle créée des pièces, à cheval entre arts visuels et spectacle vivant. Son travail a notamment été présenté au festival Actoral (Marseille), au festival Hors-pistes – Centre Pompidou (Paris), au Frac PACA (Marseille), au Festival Drodesera – Centrale Fies (Italie). Sa prochaine création, Belles plantes, est lauréate du cadre du programme New Settings de la Fondation Hermès.
Hiku
Le projet d’Eric Minh Cuong Castaing et Anne-Sophie Turion accueillis en binôme à la Villa Kujoyama se nomme Hiku en référence aux hikikomori. Ce phénomène social grandissant sur le territoire nippon désigne un retrait volontaire du monde de jeunes adultes ou adolescents qui s’isolent dans leur chambre et perdent tout contact avec le monde extérieur.
Articulant danse, création sonore et vidéo, le projet Hiku se construit durant la résidence à partir de deux modes exploratoires. D’une part, la collecte de matériaux documentaires auprès de familles d’hikikomori et l’exploration d’univers virtuels en ligne permettra de reconstituer les espaces virtuels et réels dans lesquels ils évoluent. D’autre part, la mise en place d’ateliers de danse avec des hikikomori en voie de réinsertion sera réalisée au sein d’associations à Kyoto. Du corps virtuel et oublié au corps incarné, de l’isolement au contact physique, Hiku cherche à mettre en jeu ces individus qui échappent à la représentation et cherchent des modes d’existence.