Felix Deschamps Mak

Peinture

Né en 1996, Félix Deschamps Mak est diplômé des Beaux-Arts de Paris en 2021 où il a étudié dans les ateliers de Jean-Michel Alberola et de François Boisrond. Imprégné de peinture classique et moderne, collectionneur assidu d’images d’art, de photographies de guerre et d’archives, il compose des tableaux où les notions d’espace, d’inachèvement et d’absence nourrissent un langage singulier et intemporel.

Félix Deschamps Mak considère ses tableaux comme des scènes et ses personnages comme des figures. Les vides, les absences et l’inachèvement revêtent une importance particulière. La composition suggère ainsi une suite, une alternative possible. Souvent, il revient sur la toile, reprend, modifie, recommence, refait. Dans son travail, un jeu d’échos prend forme. D’un tableau à l’autre, se répondent les scènes, les compositions, les couleurs et les références. Une part de recherche, intime et étrange, qui transforme et mêle les idées, les tentatives et les accidents, pour devenir des éléments constitutifs de son univers pictural.

En parallèle de son travail de peintre, il passe par l’atelier de Richard Peduzzi. Il signe plusieurs scénographies, pour Transsibérien je suis, de Philippe Fenwick, au Théâtre National de Nice en 2015, pour Bouvard et Pécuchet, d’après Gustave Flaubert, à La Coursive en 2018, pour Le Bourgeois Gentilhomme, à l’Opéra de Montpellier en 2019 et pour L’Avare de Molière, au Théâtre National Populaire à Villeurbanne en 2022, mises en scène par Jerôme Deschamps.

La résidence à la Casa de Velázquez est, pour Félix Deschamps Mak, une opportunité de poursuivre sa production soutenue de tableaux dans un contexte favorable aux échanges, avec d’autres artistes mais aussi avec d’autres disciplines et sources d’inspiration artistiques. À Madrid, il désire cultiver son lien avec la peinture espagnole et vient chercher un déracinement, un nouvel élan qui propulse sa peinture vers d’autres horizons picturaux.

Le geste même de Félix Deschamps Mak s’imprègne de tout ce qui l’entoure : la peinture classique et moderne, les archives, les photos, les lieux dans lesquels il travaille. Ses compositions sont pourtant sans cesse retravaillées : on y entrevoit le réel sans pour autant le décrypter. Félix Deschamps Mak représente le vide, l’absence mais surtout l’inachèvement qui se propage jusqu’à l’œil du spectateur à travers des compositions qui, toutes, suggèrent une suite, une alternative ouverte que le peintre laisse à chacun le soin d’imaginer.

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