Léonard Martin

Arts Plastiques

Léonard Martin est né à Paris en 1991. Pensionnaire à la Villa Médicis – Académie de France à Rome pour l’année 2018-2019, il mène un travail plastique qui lance des ponts entre les époques et les formes.

Ces oeuvres traitent de grands thèmes de l’art et de la littérature qui font appel à des techniques variées, aux divers langages de l’image et de la représentation dans l’espace. Lauréat des Audi Talents Awards 2019, le projet proposé illustre la diversité de ses intérêts et sa capacité à orchestrer les références à l’histoire de l’art savante, et les moyens d’expression populaires : Paolo Uccello et la Renaissance italienne, le théâtre de marionnettes et les jeux de Carnaval.

Ce dialogue ludique entre les disciplines s’est développé lors de son parcours au Fresnoy – Studio national et aux Beaux-Arts de Paris. Le travail autour de l’écriture de James Joyce a été récompensé par le prix de l’ADAGP – Révélation art numérique, art vidéo en 2017, par le prix Dauphine en 2018 et exposé lors de la Biennale de Gwangju en Corée. A l’automne 2019, il expose à la Biennale de Lyon dans l’exposition Là où les eaux se mêlent proposée par le Palais de Tokyo.

Les trois figures géantes (présentées au Palais de Tokyo en juin 2019 et au festival Viva Villa ! à la Collection Lambert en Avignon) défilent le 5 octobre 2019 à l’occasion de la Nuit Blanche à Paris dans une grande parade de la place de la Concorde à la place de la Bastille.

Avec Picrochole – Le rêve de Paul, Léonard Martin donne son interprétation de la bataille de San Romano peinte au 16e siècle par Paolo Uccello. Passant de la littérature à la vidéo, des arts savants aux arts populaires, Léonard Martin revisite l’œuvre du maître italien au travers d’une vidéo, tournée à Rome et à Florence, et de marionnettes géantes, réalisées lors de sa résidence à la Villa Médicis, à Rome.

Film de figures en mouvement, au croisement de l’histoire de la peinture, de la littérature et de la culture populaire, Picrochole – Le rêve de Paul (référence au belliqueux monarque de Rabelais) lance des ponts entre les époques et les formes. S’inspirant ici de la mise en scène de la bataille de San Romano peinte par Paolo Uccello vers 1456, il en reformule les enjeux esthétiques en empruntant aux codes de la culture populaire du carnaval, de l’esthétique du jeu vidéo ou du jeu de rôle. Au fil de la déambulation, l’installation nous conduit à trois écrans synchronisés qui diffusent le film réalisé par l’artiste lors de sa résidence à la Villa Médicis qui met en scène les grandes « marionnettes » de chevaliers qui ponctuent l’espace. En juxtaposant l’invention de la perspective de la Renaissance italienne et la représentation du mouvement du peintre florentin aux nouveaux regards portés sur le corps et le paysage à l’ère numérique, Léonard Martin offre un dialogue ludique entre les époques dans une jouissive liberté stylistique.

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