Lola Gonzàlez

Arts Plastiques Cinéma

“Les énigmes irrésolues et ouvertes sont nombreuses chez Lola Gonzàlez. Une chose est certaine, la vue, le regard, l’aveuglement et la mémoire des images du monde, sont des sujets centraux dans le travail de l’artiste.

Dans la plupart de ses films et avec une récurrence passionnante, elle met en scène « le groupe » dans un environnement naturel et sauvage, à l’abri et en secret des villes. Nous ne savons ni qui ils sont, ni ce qu’ils font véritablement ensemble, pourtant leurs activités semblent motivées par une vision commune, peut-être idéaliste, peut-être dystopique. Une génération consciente que la mémoire passe par les images et leur manipulation. Samuel Beckett dans Le Dépeupleur(1970) écrivait « tout s’estompe et nous serons aveugles » après les ruines laissées par la guerre 1939-45. Marguerite Duras et Alain Resnais ont eux aussi interrogé le regard et la vision à travers La Douleur (1985) pour l’une et Hiroshima mon amour (1959) pour les deux auteurs.

Aujourd’hui, cette interrogation prend un nouveau sens et se situe indéniablement dans un continuum. Peut-être s’agit-il ici davantage d’une forme épique désaffectée et silencieuse. La fête est sans sourire, le repas sans un mot, l’empoisonnement est volontaire ou consenti comme une forme de contrôle sur son propre destin.”

Extrait par Claire Le Restif, dans le cadre de l’exposition solo « Rappelle-toi de la couleur des fraises » / 20 janvier au 2 avril 2017 au Centre d’art contemporain d’Ivry – le Crédac

L’artiste présentera au festival ¡ Viva Villa ! Rappelle toi de la couleur des fraises, une oeuvre vidéographique réalisée en 2017.

 

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