Pauline Brun

Danse

Pauline Brun est chorégraphe, performeuse, danseuse et plasticienne. Sa pratique artistique explore le corps avec autodérision, à la lisière de l’absurde et joue avec les contextes et les différents médiums. Issue d’une formation en danse au Conservatoire de Nice, en arts visuels à la Villa Arson, à l’École Nationale Supérieure des Beaux-Arts de Paris et en chorégraphie à ex.e.r.ce au Centre Chorégraphique National de Montpellier, elle déploie des propositions entre performance et art visuel où elle s’amuse à déployer l’interdisciplinarité dans chacun de ses projets. Ses créations sont présentées au 3bisf pour le Festival Parallèle, au Far° Festival (Suisse), au Centre George Pompidou, au MAC VAL, au Salon de Montrouge, au MAMAC, à La Station artist-run-space, au Centre National de la Danse. En tant que performeuse ou scénographe, elle collabore, entre autres, avec Fanny De Chaillé et Philippe Ramette, Alain Buffard (reconstruction de Mauvais Genre), Pol Pi, Jule Flierl, Nina Santes, Adaline Anobile, Jonas Chéreau et Antoine Cegarra.

CHINDOGU

Le projet de Pauline Brun à la Villa Kujoyama se nomme CHINDOGU, du nom de la pratique née dans les années 1980 consistant à inventer des objets étranges, potentiellement utiles mais inutilisables, faits de bricolages, d’assemblages et de bidouilles. La pratique, à la forte dimension performative et plastique, s’apparente à des abandons d’inventions, pièces uniques laissées en marge, ou comme une échappatoire déjantée à la recherche d’efficacité capitaliste.

 

Articulant danse, performance, scénographie, costumes, création sonore et lumière, le projet CHINDOGU se construit de façon empirique à partir d’une enquête sur le contexte dans lequel cette pratique de résistance émerge, au contact d’inventeur.rice.s de Chindogu, de collectes de Chindogu préexistants, d’une appréhension des relations aux corps, aux objets et aux espaces dans les créations chorégraphiques et performatives contemporaines japonaises. Ces recherches sont les impulses pour traduire en actions ou matières chorégraphiques l’inutile, l’inutilisable, l’aberration et les détours à tous les niveaux de fabrication de cette création.

 

Portrait © Maïa Blondeau

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