Virgile Fraisse

Cinéma

En écho à la démarche de l’anthropologue, le travail de Virgile Fraisse investit, par le film et l’installation, les protocoles de communication. Se faisant critique de stratégies néo-libérales, les films examinent les influences culturelles des relations transcontinentales ; par exemple, par l’image du déploiement d’un câble de fibre optique sous-marin (SEA-ME-WE, 2015-2018), ou encore par la mécanique d’extension et d’absorption des modèles occidentaux (comme dans Prédiction/Production, 2016, ou dans Situations Suivantes, 2014, par le processus d’américanisation de communautés sud-africaines). Dès lors, comment saisir les possibilités de contrer la colonisation des flux de circulation des images? Sur le ton du pastiche, en parodiant les formats du film, qui deviennent alors des terrains de jeu, des playgrounds, des personnages incarnent tour à tour des positions contradictoires.

Virgile Fraisse (Paris, 1990) vit et travaille à Paris. Il a étudié au Otis College (Los Angeles, MFA) et est diplômé de l’École Nationale Supérieure des Beaux-Arts in Paris avec félicitations du jury (Master, 2014).
Il a participé à de nombreuses expositions collectives dont Hors Pistes Traversées, Centre Pompidou (FR); SEA-ME-WE, Clark House Initiative (IN); Hotel Europa, Art Vilnius (LT); Tarmac, Palais de Tokyo (FR); Instatata, Kunsthal Aarhus (DK); 61e Salon de Montrouge (cur. Ami Barack and Marie Gautier, France); Wicked Problem, Triangle France (cur. Céline Kopp, Friche la Belle de Mai, Marseille, France); LOOP Festival Discovery Award (SP); Les Voyageurs, Palais des Beaux-arts (FR). Virgile Fraisse participera à la première Biennale de Karachi qui se tiendra en octobre.

Cité internationale des arts

 

¡ Viva Villa !

Programmation 

Jeudi 5 octobre – 18h

avec Abi Tariq

la liaison : intricacies of a Paris-Karachi connection.

La Biennale inaugurale de Karachi (du 21 octobre au 5 novembre 2017) a permis à l’artiste français Virgile Fraisse et à l’artiste performeur et middle-man pakistanais Abi Tariq de collectivement (et individuellement) étendre et adapter leurs pratiques artistiques pour le contexte particulier de cette prochaine biennale. Virgile Fraisse développera un nouveau chapitre de sa série de films SEA-ME-WE – traitant spécifiquement du rôle complexe que Karachi joue dans le réseau de câbles de fibre optique sous-marins. À travers une installation et une vente aux enchères performée, il exposera subtilement les histoires, hiérarchies et dépendances cachées au sein du secteur des télécommunications. Comme un point culminant de sa performance intitulée middle-man, Abi Tariq décompose l’idée d’être invisible au sein d’une organisation. Il présentera également des éléments de sa publication indépendante issue(s) qui constitue une réponse critique à cette performance, et à la Biennale de Karachi.

 

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