Arash Fayez

Arts visuels

Arash Fayez est un artiste visuel iranien, diplômé en architecture par l’Université Soore de Téhéran et des beaux-arts par le California College of the Arts de San Francisco.

Son travail s’intéresse aux conditions de migration et à des concepts tels que l’apatridie et l’‘entre-deux’, en s’inspirant souvent de ses propres expériences de déplacement d’un endroit à un autre. Dans son travail, les références autobiographiques sont entrelacées avec d’autres récits, historiques ou fictifs, qui font allusion à l’aspect sensoriel du mouvement entre différents lieux, cultures ou identités. Son exploration des espaces liminaires, qu’ils soient proprement géographiques ou plus symboliques, se déploie sous la forme de textes, de performances et de vidéos. De là, il fait jaillir une réflexion autour des situations où l’esprit se retrouve coincé dans le vide et où le corps se retrouve lui aussi prisonnier d’un entre-deux.

Récemment, Arash Fayez a participé à des expositions collectives au Fondazione Sandretto Re Rebaudengo (Madrid, 2022), Scottsdale Museum of Contemporary Art (2020) et à Mattress Factory (Pittsburgh, 2019). Il a également présenté des ses performances et projections dans des lieux tels que le Cineteca Matadero (Madrid, 2022), Württembergischer Kunstverein (Stuttgart, 2020), La Virreina Centre de la Imatge (Barcelone, 2019), Asian Art Museum, le Yerba Buena Center for the Arts (San Francisco, 2016) et le Metropolitan Museum of Art (New York, 2015). Ses œuvres les plus récentes, Apolis et Limbo, qui traitent toutes deux des questions de migration et d’immigration, ont été exposées au MACBA de Barcelone en 2021.

Poursuivant sa réflexion sur l’entre-deux, Arash Fayez développe un projet vidéo complet à la Casa de Velázquez. Du temps de recherche à celui de la post-production, il consacre cette année de résidence à la réalisation d’une œuvre hybride, entre documentaire et fiction. Ce travail au long cours est fondé sur le dialogue avec le personnage principal de son œuvre : un demandeur d’asile du moyen-orient nommé Aras I., qui a migré vers l’Allemagne en 2017 en utilisant la carte d’identité d’un résident de Madrid, du nom de Martin O. Dans le prolongement des précédentes recherches de l’artiste sur cet entre-deux, propre aux questions migratoires, ici c’est la notion même d’identité qui est mise en question.

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