Jean-Charles De Quillacq

Sculpture

Jean-Charles de Quillacq (France, 1979) développe des ensembles de sculptures à la fois organiques et abstraits, conceptuels et fétichistes, qu’il présente en invitant d’autres personnes à prendre part à leurs protocoles d’exposition. Il a ainsi produit plusieurs performances dont Transport Amoureux à Triangle France en 2018 et Fraternité Passivité Bienvenue au Palais de Tokyo en 2016. 

Son travail a fait l’objet de plusieurs expositions monographiques, notamment en 2021 à Art 3 Valence, en 2020 à la galerie Marcelle Alix qui le représente, à Bétonsalon en 2019 et à La Galerie, centre d’art contemporain de Noisy-le-Sec en 2018. Il a récemment exposé au Bemis Art Center (Omaha, États-Unis), au Musée d’Art Moderne de Paris, au Palais de Tokyo, à la Biennale Matter of Art de Prague et à la dernière Biennale de Rennes. Jean-Charles de Quillacq est diplômé de l’École des Beaux-Arts de Lyon et a poursuivi sa formation artistique à la Weißensee Kunsthochschule de Berlin et à la Rijksakademie d’Amsterdam, dont il était résident en 2010 et 2011.

À travers ses sculptures, Jean-Charles de Quillacq interroge le rapport au corps dont il montre la pénétrabilité et la porosité à nos économies capitalistes. Pour son projet à la Villa Médicis, il s’intéresse au concept italien de morbidezza. Si le terme morbide en français est toujours du côté du maladif, la dérivation italienne de morbidezza au XVIe siècle évolue plutôt vers une appréciation positive de la mollesse, en même temps qu’apparaît la représentation d’un corps nouveau, beaucoup plus jeune et au genre indistinct. La mollesse de ces corps renaissants est liée à la façon de penser notre rapport au monde, et le projet de Jean-Charles de Quillacq vise à déployer tout le potentiel positif à être mou, si l’on accueille d’autres logiques que celles validées par nos régimes capitalistes.

Artistes à découvrir