Louise Hervé et Clovis Maillet

Louise Hervé et Clovis Maillet travaillent en binôme à une pratique où art et recherche s’entrelacent. Formé.es en histoire de l’art et anthropologie historique, iels ont fondé en 2001 l’I. I. I. I. (International Institute for Important Items). Leurs travaux artistiques croisent sources historiques et enquêtes de terrain, et explorent la manière dont les savoirs se transmettent et se construisent. Leurs performances sont pensées comme le laboratoire de leurs recherches, qui prennent aussi la forme de films de genre, d’installations et de publications.

Polyphoniques, leurs expositions personnelles et collectives témoignent des multiples facettes de leur pratique, au Crédac à Ivry, au Kunsthal d’Aarhus ou en 2020 à la biennale de Busan en Corée du Sud. Leurs performances et leurs films sont montrés aussi bien dans des expositions et des festivals en France (Hors Pistes au Centre Georges Pompidou, Les Inattendus de Lyon) qu’à l’international (Festival Lo schermo dell’arte à Florence, Dallas Contemporary).

Louise Hervé et Clovis Maillet sont représenté.s par la galerie Marcelle Alix à Paris.

Shûfuku, la restauration

Pour leur projet de résidence à la Villa Kujoyama, Louise Hervé et Clovis Maillet poursuivent leur enquête sur les liens entre performance, reconstitution et savoirs historiques. Ce projet s’inscrit dans la continuité de Spectacles sans objets (film, éditions, et performance, 2016). Dans la perspective occidentale, les biens culturels, les monuments historiques protégés sont des objets matériels. C’est ce qui fonde l’idée de restauration. Au Japon, ce sont autant les objets que les savoirs techniques permettant leur restauration, leur entretien, leur préservation qui font l’objet d’une protection.

Shûfuku vise alors à l’observation de ces moments de transmission de savoirs techniques et historiques, pour collecter un répertoire de formes, gestes et sons, rassembler les outils de la restauration de performances.