Lucas Fagin

Composition musicale

Lucas Fagin est né en 1980 en Argentine. Pendant ses études de composition avec Daniel Montes et Ricardo Martinez, il vit hors du monde académique institutionnel de Buenos Aires. En 2003, il s’installe en France afin d’élargir ses horizons personnels et créatifs, et étudie la composition au Conservatoire National Supérieur de Musique de Paris avec Marco Stroppa, Stefano Gervasoni et Luis Naon. Lucas a travaillé en France et à l’étranger avec des chefs tels que Guillaume Bourgogne, Zsolt Nagy, Frank Ollu, Rut Schreiner, Tetsuji Honna, Maxime Pascal, Jordi Francés et avec les ensembles L’instant donné, Ensemble InterContemporain, le Quatuor Danel, Irvine Arditti, Nicolas Crosse, Tropi Ensemble, Camerata Aberta, Tokyo Philarmonic Orchestra, Multilaterale, Vortex, Reinhold Friederich-Robyn Julkowsky, Squillante, l’Orchestre de Lauréats du Conservatoire de Paris, Le Balcon, Kenichi Nakagawa, Orchestre du Conservatoire de Paris, L’Itinéraire, Cairn, etc.

Au cours de ces dernières années, il a reçu plusieurs commandes, notamment de l’IRCAM/Ensemble Intercontemporain, Festival Ars Musica, Teatro Colón, Etat Français, Théâtre Argentino de La Plata, Trio KDM, Radio France, SACEM, Ensemble Multilatérale, Rte Lyric FM (Limerick, Irlande), Ensemble Squillante, Teatro San Martín (Argentine) ou le Groupe de Recheches Musicales (GRM, INA Paris). Il a exploré le champ de relations entre le théâtre, la littérature, l’Opéra et la vidéo dans son œuvre La Liberté Totale d’après un roman de son collègue Pablo Katchadjian. Actuellement, il vit et travaille à Paris et Buenos Aires.

Le travail de composition de Lucas se situe autour d’une multiplicité de dimensions : la spatialisation (la conception de l’espace et le déploiement spatiale des sons comme partie essentiel de son imaginaire) l’utilisation du bruit, le traitement du son tel une matière plastique, les changements, contrastes et articulations radicaux, les liens avec la pop et la tecno, les processus sont autant d’axes de recherche qui tendent à créer un monde sonore abstrait, méta-instrumentale chargé d’une identité unique.

Dans Psychedelic, un de ces derniers travaux, on voit s’ouvrir une expérience sonique différent et identitaire. Il base ces idées à partir de trois références : le Concerto de Chambre de Ligeti avec ces traits oniriques, hypnotiques et psychédéliques, la chanson On the run de Pink Floyd de l’album Dark side of the moon, un sort de continuum construit avec un synthétiseur Synthi AKS et finalement un tableau hypnotique de cubes de Victor Vasarely avec des corps géométriques qui créaient des illusions optiques. Psychedelic est une quête d’un sens de l’unique, une couleur de timbre qui appartient au présent. En effet, il s’agit d’un premier pas vers un ton différent à approfondir dans l’avenir, une couleur identitaire de la pâte instrumentale qui puisse contribuer à renouveler l’univers sonore préexistant en se distanciant des couleurs hégémoniques des nomenclatures instrumentales conventionnelles de la musique dite contemporaine.

 

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